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Les cross se suivent mais ne se ressemblent pas.
Traditionnellement, pour nos athlètes, dont les objectifs sont d’être performants sur la piste d’athlétisme, le cross a toujours été considéré, non pas comme un but, mais comme un moyen de préparation hivernale.
Cette préparation consiste à développer un certain travail foncier propre à l’athlète, afin de pouvoir s’appuyer dessus, lors de la saison estivale, où les allures seront très élevées en fonction de la discipline de chacun. Ce travail est donc très différent d’une préparation spécifiquement cross.
Néanmoins, l’athlète étant compétiteur avant tout, il souhaite bien sûr étalonner et valider, durant cette longue période de l’hiver, le travail accompli à l’entraînement. L’investissement personnel est important et l’athlète mérite aussi d’en récolter les fruits.
Une fois de plus, ce ne fut pas possible hier au championnat de France de cross au Mans.
Hormis les deux ou trois premières courses, avant que le sol ne se délite complètement, sur un parcours tracé sur un terrain marécageux et inondé par endroit, les athlètes ont couru à des allures dont les temps moyens au kilomètre sont à peine leurs allures de footing à l’entraînement !
Déception, oui, frustration, encore plus, avec ce sentiment désagréable de ne pas pouvoir profiter de la forme le jour J. Pire, outre une perte de temps évidente, nos athlètes n’ont pris aucun plaisir hier.
Courant dans les premières courses, la satisfaction vient d’Enora Oger, qui a pu parfaitement concrétiser le travail accompli cet hiver, en prenant une remarquable 20è place dans la course junior, derrière les meilleures françaises, 4è par équipe des derniers championnats d’Europe.
Ce constat qui n'est pas le premier, devra nécessairement servir au moment de la programmation de chacun l'hiver prochain.